Publié le : 15 septembre 20218 mins de lecture

Suite à un sinistre, pouvant être un incendie, un accident de voiture ou un cambriolage, un assuré a l’obligation de le communiquer à son assureur pour pouvoir toucher une indemnisation des dégâts subis. Pour estimer le montant à lui octroyer, sa compagnie d’assurance peut ou non mandater un expert en assurances afin d’évaluer l’étendue des dégâts. C’est uniquement suite au rapport de ce professionnel que l’assureur pourra estimer la valeur de l’indemnisation. Si cette dernière est sous-évaluée, le particulier est en plein droit de mener une contre-expertise, menée par un autre expert en assurances. Parmi les rapports prodigués, vers lequel se fier ? Explications.

Un expert en assurances mandaté par une compagnie d’assurance

Un assureur recourt à un expert en assurances afin de constater les dégâts d’un sinistre et d’en déterminer les causes. Bien que nécessaire, le passage à ce professionnel n’est pas pour autant systématique. Toutefois, une compagnie d’assurance fait généralement appel à celui-ci lorsque le montant des dégâts franchit un certain seuil, variable d’un assureur à l’autre et bien sûr de l’ampleur du sinistre. Pour éviter les mauvaises surprises, il est conseillé de lire attentivement les montants et conditions pour lesquels une compagnie d’assurance mandatera ce spécialiste. Aussi, avant d’apposer sa signature sur son contrat, il serait judicieux de faire évaluer par ce professionnel la valeur des biens à assurer à savoir sa collection de bijoux, biens immobiliers ainsi que de sa voiture comme mentionné sur www.mascotte-assurances.fr.

Après son investigation, l’expert en assurances détaillera les conclusions relatives au sinistre dans un rapport. Ce dernier sera ensuite remis à l’assureur. Notez qu’il n’existe aucune règlementation déterminant la durée de restitution de ce document d’évaluation. Néanmoins, une compagnie d’assurance peut imposer un délai de 30 ou 40 jours. L’indemnisation prendra effet un à trois mois après la remise du rapport.

Dans sa mission, l’expert en assurances doit faire preuve d’impartialité, conformément à la déontologie de sa profession. Cette neutralité n’est toutefois pas toujours mise en avant. Puisque ce professionnel est mandaté par une compagnie d’assurance pour qui il vit de son activité, il peut être incité à privilégier l’assureur. Ceci n’est point une généralité. Moult d’experts en assurances font une grande preuve d’éthique et d’égalité. De plus, au cas où l’assuré n’est pas satisfait du rapport du professionnel de l’assureur, il peut toujours faire faire une contre-expertise. Outre son impartialité, un bon expert en assurances doit être rigoureux et méthodique afin de mener à bien ses investigations. Il est aussi impératif qu’il ait un grand sens de l’observation, une excellente capacité d’analyse et de synthèse. Il doit en outre être capable de rédiger des rapports clairs, concis et surtout précis. Une certaine courtoisie est également très recherchée chez ce spécialiste. Afin de collecter un maximum d’informations, il doit par ailleurs faire preuve d’une grande diplomatie avec les sinistrés.

Un expert en assurances du côté de l’assuré pour une contre-expertise

Si la loi ne donne pas à un assuré la possibilité de refuser la demande d’expertise de sa compagnie d’assurance, il est par contre libre de réfuter les conclusions de l’expert de celle-ci en procédant à une contre-expertise. Cette dernière peut-être réalisée par un autre expert en assurances de confiance. Ce professionnel est ici appelé expert en assurances de l’assuré. Il peut être un indépendant ou issu d’un autre cabinet d’assurance. Ce professionnel agira essentiellement en faveur de l’assuré. Puisque c’est lui qui paie ses honoraires, il s’assurera de la satisfaction de son client. Note : dans certains contrats, il se peut que l’assureur prenne en charge tout ou en partie le coût de cette contre-expertise. Il est donc essentiel de bien vérifier cette clause en amont. A titre d’information, les honoraires de cet expert dépendent principalement de ses compétences ainsi que des moyens mis en œuvre pour cette contre-expertise. Ils peuvent revenir plus ou moins chers dans le cadre d’une construction.

Il convient de souligner que l’intervention de ce professionnel ne se limite pas seulement à la contre-expertise. Un assuré peut également solliciter ses services pour l’accompagner dans cette procédure d’indemnisation, qui est une démarche pouvant être longue et éprouvante. De plus, si le souscripteur ne maîtrise pas toutes les facettes de cette procédure, cette assistance ne sera certainement pas de refus. Bien que sa compagnie d’assurance n’en mandate pas un, l’assuré peut en contacter un s’il juge que le montant de l’indemnisation est bas.

Un troisième intervenant pour une tierce expertise

Si l’expert de l’assureur et celui de l’assuré tombe d’accord, la compagnie d’assurance peut procéder à l’indemnisation. Dans le cas contraire, un autre intervenant entrera en jeu pour réaliser une tierce-expertise. Il s’agit d’un autre expert en assurances, dont les honoraires sont partagés à parts égales entre les deux protagonistes. Il intervient après que l’expert de l’assuré ait remis à son client et à la compagnie d’assurance le rapport de la contre-expertise. Il est à noter que la sélection de ce professionnel engage la responsabilité des deux parties. Elles peuvent faire appel à un autre cabinet d’assurance ou à un indépendant. Pour la bonne marche de cette tierce expertise, il est recommandé de sélectionner un professionnel spécialisé. Notez que les experts en assurances ont chacun leurs champs d’expertise : bâtiment, réparation automobile, architecture, agriculture, transport aérien, médecine…

Un expert judiciaire pour trancher le litige

Si l’assureur et l’assuré ne parviennent toujours pas à trouver un terrain d’entente après cette troisième intervention, ils peuvent faire appel à la justice pour mettre fin au litige. Un juge mandatera alors un expert judiciaire. La sélection de ce dernier ne se fait pas au hasard et encore moins à l’improviste. Le juge le choisit en fonction de ses compétences et de son expertise par rapport au sinistre en question. L’impartialité de ce professionnel est ici indiscutable. Puisqu’il n’est mandaté par aucune des parties, il tranchera de manière la plus neutre possible. Ses décisions seront bien entendu irrévocables et doivent être acceptées par les protagonistes. La partie perdante se chargera du paiement des honoraires de l’expert judiciaire. Si c’est l’assuré qui perd, son assurance peut toutefois s’occuper de ce paiement s’il a opté pour un contrat bénéficiant de cette clause.