Patrice Clerc, directeur général d’Amaury Sport Organisation (ASO), organisateur du Tour de France, a assuré jeudi que la “guerre contre le dopage” était en passe d’être gagnée quelques heures après le contrôle positif de l’Italien Riccardo Ricco et le départ de son équipe la Saunier Duval. “C’est évidemment une journée agitée de plus pour le cyclisme mais même si nous continuons à déplorer l’imbécilité de ceux qui continuent à braver le règlement, je veux dire qu’il n’y a rien d’étonnant”, a dit Clerc. “On ne peut vouloir nettoyer le cyclisme et ne pas mettre les moyens en face de nos déclarations. Ce qui s’est passé aujourd’hui après Beltran et Duenas (déjà contrôlés positifs dans ce Tour) n’est que l’illustration de notre détermination sans faille de lutter contre le dopage.” “Nous avions dit par le passé que ce serait long et difficile. La France s’est dotée d’une nouvelle loi à la veille du départ de Brest et cette loi stipule que les utilisateurs de produits dopants et non plus seulement les trafiquants sont passibles de sanctions pénales.” “Cela explique les mises en garde à vue des coureurs déclarés positifs et leur mise en examen. On ne peut s’imaginer que tout va changer d’un coup de baguette magique mais on s’approche, de plus en plus, d’une situation acceptable”, a assuré Clerc. “EXPLIQUEZ AUX LECTEURS QUE NOUS GAGNONS LA PARTIE” Le directeur général d’ASO a préalablement raconté la manière dont il avait appris le contrôle positif à l’EPO de Ricco. “Vers 12 heures, j’ai été prévenu qu’un mouvement de forces de police était effectué autour du car de l’équipe Saunier Duval et simultanément j’ai reçu un coup de téléphone de Pierre Bordry, le président de l’Agence Française de Lutte contre le Dopage, pour m’annoncer que Riccardo Ricco recevait la notification de son contrôle positif à l’EPO”, a-t-il raconté. “Nous nous sommes entretenus avec les dirigeants de l’équipe Saunier Duval. Ils ont pris la décision de se retirer de la course, de retirer tous leurs coureurs.” Patrice Clerc a par la suite demandé à l’ensemble des journalistes à aller dans le sens de la “lutte” menée par ASO. “Nous avons besoin de vous. Nous avons besoin de votre aide et que vous expliquiez aux lecteurs que nous gagnons la partie.” “Nous avons besoin que ce sport retrouve sa crédibilité. Pour chasser la suspicion, il ne faut pas de tricheurs au départ. J’entends souvent parler de Tour de France propre mais justement, c’est un Tour où les gens sales sont partis.”