L’un était censé représenter le mal, l’autre le bien. L’un la guerre, l’autre la paix. Désormais, les deux candidats à la présidentielle américaine rivalisent d’agressivité envers l’Iran. En ce qui concerne l’affaire irakienne, Mc Cain et Obama, sont en parfait accord pour garantir le maintien des forces américaines dans la région. Face à un tel revirement, on peut s’interroger sur quel concurrent de la course à la Maison Blanche sera le plus va-t-en guerre. Dans un entretien sur CBS News, Barack Obama a estimé que les lancements de missiles Shahab-3 par les troupes d’élite de l’armée iranienne montraient « La nécessité d’une politique claire pour que l’Iran change d’attitude, (…) ce dont nous n’avons pas été capables ces dernières années, en partie parce que nous ne sommes pas engagés dans de la diplomatie directe avec ce pays ». Le New York Times rapporte l’immédiate réaction de John Mc Cain à la proposition de son rival : « Les tests soulignent la nécessité d’un système de missiles de défense maintenant et pour le futur, y compris en Europe comme c’est prévu avec la République tchèque et en Pologne. Travailler avec nos alliés européens et régionaux est le meilleur moyen de répondre à la menace iranienne, et non pas des concessions unilatérales qui sapent la diplomatie multilatérale ». Dans la même journée, Barack Obama a clarifié sa position par l’intermédiaire d’un communiqué de presse. Ses lignes ont été rapportées dans le Washington Post : « Il faut s’occuper de la menace posée par le régime iranien. (…) Il est temps de poursuivre une diplomatie directe et agressive avec le régime iranien, renforcée par des sanctions unilatérales et multilatérales endurcies ». Toujours dans la rhétorique de riposte, John Mc Cain a fait savoir dans le Boston Globe que « Des preuves incessantes s’accumulent montrant que l’Iran cherche à acquérir des armes nucléaires ». Les dernières déclarations de Mc Cain sont à la fois surprenantes et stupéfiantes. En effet, le dernier rapport de la CIA rendu public conclut que l’Iran a cessé son programme de développement d’armes nucléaires depuis 2003. Un autre rapport publié cette fois-ci par le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Mohamed El-Baradei, affirme ne détenir aucune preuve décisive démontrant que l’Iran cherche à se doter de l’arme atomique ainsi que l’assène Washington depuis des mois. Mc Cain et Obama sont deux usurpateurs. Tous les deux sont manipulés par des hommes de l’ombre. Ils sont soutenus, l’un comme l’autre par de puissants lobbies politiques, communautaristes, religieux et économiques. Nous savons très bien que ce sont ces hommes qui gouvernent les Etats-Unis et que ce sont eux qui orientent les grandes lignes en terme de politique nationale et internationale. Ces mêmes lobbies et ces personnages de l’ombre contrôlent également la politique de l’Union européenne que l’on peut aisément qualifier de nouvelle « URSS d’eurocratie ». Les bobos des beaux quartiers de Paris et les médias français ont toujours, avec leur hypocrisie habituelle et leur engouement démesuré soutenu, dès le début, le candidat Obama. Tous ces sociologues ratés et ces analystes sans vision globale déclarent que Barack Obama représente le progrès social et la paix dans le monde. On peut donc se demander logiquement quel sera le concurrent. En effet, comment peut-on obtenir un progrès social lorsque un candidat s’appuie sur un vote communautaire ? Comment garantir la paix lorsque ce même homme soutient une intervention militaire agressive contre l’Iran ? Et enfin, comment se fait-il que les démocrates et les républicains s’alignent avec une parfaite adéquation dans la logique de domination du monde ? Quoi qu’il en soit, la politique d’agressivité américaine contre les nations du monde s’amplifiera dans les années à venir. Obama n’y changera rien et Mc Cain ne fera que poursuivre une politique déjà enclenchée depuis 1945. C’est la logique de la politique atlantiste. Toutefois la paix est possible. Elle est à portée de main (apportée demain ! ). C’est le grand enjeu que nous impose l’Humanité et le 21ème siècle. La paix par la solidarité fera son grand retour. La liberté des peuples et la renaissance des nations seront au rendez-vous. La France a donc un grand rôle à jouer. Sa voix gaulliste et universelle doit de nouveau rayonner dans le monde. Elle doit insuffler une grande politique alter nationale pour soutenir la paix, la justice et la solidarité entre les nations et les peuples et répondre ainsi aux grands enjeux de demain. Une telle ambition politique et une telle exigence humaine ne peut qu’aboutir à une opposition ferme et systématique aux politiques de misère mondiale et à toutes les guerres illégitimes provoquées par les capitalistes financiers, les ultra-libéraux et les bureaucrates. Je pense que cette politique humaine et responsable doit s’accompagner et s’appuyer sur les quatre principes de vie fondamentaux. Jean-Claude Martinez, député européen et membre de l’EUROLAT (parlement Europe-Amérique Latine) les définit clairement. Il s’agit de l’eau, de l’alimentation, de la santé et de l’instruction. Penser global et agir national, c’est le sens de l’action pour la paix, l’unité et la fraternité éternelle entre les peuples et les nations du monde entier. Pour paraphraser Neil Armstrong, il s’agirait là d’« un petit pas pour un homme « politique », mais un bond de géant pour l’humanité ».