Publié le : 25 septembre 20203 mins de lecture

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a signé vendredi à Rio un décret de création du “Fonds amazonien”, un fonds qui pourra percevoir jusqu’à 21 milliards de dollars de dons d’ici à 2021, pour investir dans la préservation de la forêt amazonienne.

“Le Brésil assumera toutes ses responsabilités face à son devoir de protéger l’Amazonie. Il revient au Brésil et à lui seul d’assumer la souveraineté sur son territoire”, a déclaré Lula en signant le document au siège de la Banque nationale de développement économique et social (BNDES).

Lula a dit que le Brésil devait faire de son environnement un atout au sein des forums internationaux.

“Aujourd’hui tout le monde comprend que dans des discussions internationales notre carte postale qui est l’Amazonie pèse; la détruire irait contre nos intérêts”, a affirmé Lula qui n’a pas épargné les critiques aux “pays riches qui parlent comme s’il étaient propriétaires de l’Amazonie”.

“Mais je peux répondre que je viens d’un pays où 64% des forêts naturelles sont sur pied, qui peut en dire autant au sein du G8″, a-t-il ajouté.

Selon la BNDES qui percevra, administrera les dons et suivra les projets, la limite des contributions pour la première année à été fixée à un milliard de dollars.

Le Fonds amazonien est destiné à des financements à fonds perdus d’actions servant à la lutte contre les déboisements. Il financera aussi des projets de préservation et de développement durable de la forêt amazonienne proposés par le ministère de l’Environnement.

D’après Eduardo de Mello, chef de la direction de l’environnement de la BNDES, plus le Brésil réussira à protéger la forêt, plus il obtiendra de ressources.

Le premier don prévu sera accordé par le gouvernement norvégien, à hauteur de 100 millions de dollars, en septembre prochain, a indiqué pour sa part le ministre de l’Environnement Carlos Minc.

M. Mello a expliqué à la presse que les éventuels donateurs ne bénéficieront pas de contrepartie telles que des exemptions d’impôts ou des crédits-carbone.

“Les dons sont volontaires et il n’existera aucune ingérence des donateurs sur l’utilisation des ressources”, a-t-il précisé .

Il a ajouté que d’autres pays, des entreprises et des banques avaient manifesté leur intérêt pour cette initiative.

Jusqu’à 20% des ressources du Fonds amazonien pourront être attribuées à des projets de préservation d’autres écosystèmes brésiliens mais aussi à d’autres pays tropicaux.