Depuis des années, la misère, l’injustice, et l’individualisme ont progressé par une violence morale et physique toujours plus offensive et agressive.

Cette voie sociétale inhumaine a provoqué une grande détresse psychologique et humaine en l’espace d’une décennie. Il existe aujourd’hui en France près de sept millions de travailleurs pauvres  et plus d’un million de sans domicile fixe.

Dans cette chronique, je souhaite exprimer à travers mon témoignage, la condition de vie des sans domicile fixe.

Comme à mon habitude, afin de me rendre à mon lieu de travail ou pour rentrer tout simplement chez moi, je suis obligé de monter ou descendre du train à la gare de Lyon Perrache.

Chaque jour, à la gare, je croise toujours plus de sans domicile fixe. Il est révoltant de voir à notre époque, à l’heure de la révolution technologique une telle misère.

Régulièrement, lorsque j’ai un peu de monnaie sur moi, je donne une petite pièce à ces pauvres malheureux. C’est avec un petit sourire et avec un grand cœur qu’ils me remercient.

Il y a quelques semaines de cela, j’ai fais la connaissance d’un de ces SDF. Je lui avais donné quelques euros. Très touché et pour me remercier, il s’était approché de moi et m’avait fait une bise sur le front. Il m’a salué et m’a déclaré « des gens comme toi il n’y en a pas beaucoup. Que Dieu te garde. Maintenant tu fais partie de ma famille ». Cette phrase montre le niveau d’estime ainsi que l’honnêteté que peuvent avoir ces personnes pour des gens qui les respectent, les considèrent et leur consacre un peu de leur temps. Nous avons parlé pendant presque un quart d’heure et il m’a expliqué sa condition de vie.

Assez triste et malheureux, je dois vous le dire.

Depuis ce premier contact humain, à chaque fois que je le croise, nous nous mettons à discuter. Il est heureux de s’exprimer sincèrement avec moi.

Il fait partie de ces braves gens honnêtes que la vie a frappé d’une malchance. Beaucoup d’entre eux ont tout perdu du jour au lendemain.

Il me confiait qu’il travaillait à l’époque dans une entreprise de manutention qui a fermé pour se délocaliser à l’étranger. Il a perdu son travail et à cette époque il percevait un salaire de 5000 francs.

Malgré ses tentatives pour retrouver un emploi, il n’obtiendra rien. Il se fera envoyer d’une agence à une autre. Pendant un certain temps il touchera une indemnité de 3000 francs par mois. Plus tard, il ne touchera qu’une misère. Ne pouvant plus vivre décemment et n’arrivant plus à payer son loyer, il a été expulsé de son appartement comme un mal propre.

Là commence sa seconde vie. Depuis des années, pour survivre, il est obligé de faire la manche et de dormir dans la rue ou parfois dans un foyer lorsque cela lui est possible.

Il m’avoua qu’il était parfois obligé d’attendre jusqu’à 21 heures pour savoir si il peut se procurer un lit au foyer. Parfois, son attente et sa patience ne déboucheront sur rien. Il est donc contraint de dormir sur les trottoirs gris et froids.

Vous l’aurez compris, lui et ses compagnons d’infortunes disposaient, à un moment de leur vie, d’une situation sociale et professionnelle qui leur permettaient de vivre humainement et dignement.

Aujourd’hui, ils sont les premières victimes du mondialisme et de l’esclavagisme moderne.

Je suis d’autant plus révolté et consterné par cette situation, lorsque j’entends les grands humanistes, ces grands cœurs de gauche et ces bobos des quartiers aisés s’exprimer contre la misère, l’exclusion et pour la solidarité. Je les vois de mes propres yeux, ils sont les premiers à ignorer ces français dans la détresse. Ces hypocrites ne veulent, que par leur verbiage, se donner une bonne conscience morale. Cela ne les empêchent pas de mépriser et d’insulter ces braves gens.

Les patriotes considèrent que ces français sont des citoyens responsables et respectables comme les autres. Ils doivent par conséquent être écoutés et respectés.

Nous défendons une politique de justice sociale et humaine dans le cadre protecteur de la nation.

Nous sommes les artisans de cette action politique qui n’a que pour conscience et priorité de soutenir et promouvoir la renaissance des valeurs sociales, solidaires, humaines et nationales.

Cette voie politique est garante de l’unité populaire et française.

Jean Jaurès affirmait deux déclarations très juste : « A celui qui n’a rien, la patrie est son seul bien » et « Le premier des droits de l’homme c’est la liberté individuelle, la liberté de la propriété, la liberté de la pensée, la liberté du travail ».

Les patriotes ne peuvent qu’approuver une telle vision humaine et une telle justesse sociale de la société.

Nous devons incarner les porte-voix de tous ces Français méprisés et insultés par des irresponsables politiques et par cette nouvelle classe et génération de bobos représentant la moralité outrancière, incarnant l’arrogance anti-populaire ainsi que l’insulte et la calomnie contre la nation.

Jacques Cheminade déclarait dans un discours qui était adressé aux jeunes du mouvement Solidarité et Progrès, que « nous devons être des bâtisseurs de Nations ».

Je soutiens une telle déclaration. En ce sens, nous devons nous aussi être les bâtisseurs de la Nation Française de demain. Nous inspirons à rétablir la justice et à défendre la dignité humaine au sein de la Nation. C’est là le sens de notre engagement politique et de notre lutte pour la paix et l’humanité car la patrie nous rassemble.

Après le non irlandais au référendum sur le traité de Lisbonne, Jean-Pierre Chevènement revient sur la nécessité de prendre en considération la volonté populaire pour aller plus avant dans l’élaboration de l’Union européenne.

Juridiquement, le traité de Lisbonne est mort avec le non irlandais : un traité n’a de valeur que s’il est adopté, dans les mêmes termes, par tous les pays qui l’ont signé. En France et aux Pays-Bas, les gouvernements avaient déjà contourné la volonté populaire en procédant, par un véritable déni de démocratie, à une ratification par voie parlementaire.

Patatras ! Là où le vote par référendum était constitutionnellement nécessaire, en Irlande, le rejet populaire est net. On cherche à minorer le vote irlandais : ce ne serait que 4 millions d’habitants, M. Sarkozy a eu un mot malheureux en parlant «d’incident irlandais». Mais qui peut douter, qu’en France, comme aux Pays-Bas, le résultat aurait été le même si le peuple avait été consulté ? Et qui peut croire que, s’il l’était au Royaume-Uni, en République tchèque, voire en Allemagne, le résultat serait pareillement négatif ?

Les dirigeants européens sont confrontés à la rébellion des peuples contre une construction technocratique et antisociale dans laquelle ils ne se reconnaissent pas. M. Jouyet, dans un premier mouvement dont on sait qu’il est toujours le bon, a déclaré : «Je suis plus que touché : effondré !» M. Barroso délégitime sa fonction de président de la Commission européenne en demandant la poursuite de la procédure de ratification. Il s’arroge un pouvoir qu’aucun traité n’a confié à la Commission. M. Gordon Brown, premier ministre britannique, est pris en flagrant délit de déni de démocratie. Oublié l’engagement de Tony Blair de consulter le peuple britannique par référendum ! Le fossé se creuse ainsi entre les élites dirigeantes «oui-ouistes» et les peuples. M. Sarkozy a oublié tout ce qu’il nous a dit pendant la campagne électorale sur la nécessité d’une Europe qui protège, d’un euro trop cher, et d’une politique de change plus réaliste. Ce mépris du peuple nourrira demain les pires régressions.

Nous sommes engagés dans une dérive gravissime où les peuples ne peuvent que perdre confiance dans ceux qu’ils ont élus. Il est temps de se mettre à leur écoute. Les raisons du fossé qui s’est créé sont simples : il y a d’abord un mécanisme de décision ultratechnocratique ni la Commission européenne, ni la Banque centrale européenne, ni la Cour de justice de l’Union européenne ne rendent de comptes à des représentants élus par les peuples. Le Parlement européen n’exprime aucune volonté générale, c’est un Parlement fantôme, de lui n’émane aucune légitimité.

En second lieu, la construction européenne n’a été, en aucune manière, une barrière protectrice contre une mondialisation libérale qui frappe l’Europe de plein fouet. Il n’y a plus de tarif extérieur commun, les taux de change sont assassins pour l’activité économique. Au nom du principe de la concurrence, on a tué les politiques industrielles. La libéralisation des marchés de l’énergie a eu, pour conséquence, l’envol des prix de l’électricité et du gaz. La sécurité de l’approvisionnement énergétique européen est le cadet des soucis de la Commission, l’intérêt des peuples est foulé aux pieds par ceux dont la mission devrait être de le défendre. Et, pendant ce temps-là, les dogmes usés du libre-échangisme et de la concurrence érigée en fin dernière de toute la société font eau de toutes parts. Même M. Sarkozy reconnaît que le traité de Lisbonne ne peut être d’aucune aide dans la solution des graves problèmes économiques auxquels nous sommes confrontés. La présidence française démarre ainsi complètement à côté de la plaque.

M. Sarkozy est ainsi placé devant un dilemme crucial pour la suite de sa présidence. Ou bien il persiste à se fondre dans la triste cohorte de ses homologues européens ou bien il se souvient de ses mâles discours de campagne électorale, il prend alors le taureau par les cornes, il choisit de porter le débat sur la réorientation de la construction européenne cela ne peut se faire qu’en s’appuyant sur la volonté des peuples. Il faut revoir les statuts de la Banque centrale européenne ou, à tout le moins, rappeler que la politique de change est de la compétence des gouvernements au terme du traité de Maastricht lui-même, disposition totalement oubliée, depuis lors. Il faut assouplir le pacte de stabilité pour organiser une relance à l’échelle de la zone euro, ce qui sera le meilleur moyen d’aider les États-Unis à surmonter leur récession. Il faut bloquer la politique de concession de M. Mandelson, dans la négociation agricole, à l’OMC. Il faut, enfin, redresser les initiatives débiles de la Commission européenne en matière de politique énergétique commune.

Bref, il faut une France qui sache ce qu’elle veut. Pour M. Sarkozy, l’histoire ne repassera pas les plats. Ou bien, il choisira de s’appuyer sur le peuple, ou bien il continuera de le combattre en s’appuyant sur l’establishment européen. Il faut laisser tomber le mauvais traité de Lisbonne qui entérinait la rupture de parité dans les votes au Conseil entre la France et l’Allemagne, parité qui avait permis, jusqu’ici, le progrès équilibré de la construction européenne. Il faut faire avec le traité de Nice, dont ceux qui l’ont signé disent beaucoup de mal mais qui, depuis huit ans, permet quand même de fonctionner. Il faut surtout de l’imagination et la volonté politique de construire une Europe avec les peuples, selon le principe de la géométrie variable. C’est ainsi qu’on réconciliera l’Europe avec la démocratie qui vit dans les nations.

Nous reproduisons ci-dessous un appel, publié dans Marianne, signé par dix-sept personnalités de la droite, du centre, de l’écologie et de la gauche républicaine. A situation exceptionnelle, rassemblement inédit…

Il se passe de drôles de choses dans notre République. L’actuel Président avait bien promis la rupture. Rupture il y a, mais pas seulement telle qu’elle avait été annoncée.
Un gouvernement marginalisé, dont le travail s’avère pré-mâché par les conseillers du Prince. Rupture.
Un Président qui semble déserter la fonction, parlant tour à tour comme croyant ou comme laïc. Rupture.
Un Président qui veut mettre la politique en chiffres, comme s’il s’agissait de vendre des petits pois. Rupture.
Un Président qui entend diriger ses équipes comme un manager d’hypermarché, distribuant bons et mauvais points, primes ou sanctions. Rupture.
Un Président qui reste chef de parti et dont le domaine réservé est davantage la Mairie de Neuilly que la politique de défense. Rupture.
Un Président qui prétend substituer au débat contradictoire traditionnel entre majorité et opposition la mise en scène des divergences entre ses courtisans et ses ministres. Rupture.
Un Président qui affirme devoir être heureux pour gouverner le pays. Rupture.
Un Président qui annule ses rendez vous du soir et du matin pour vivre pleinement son couple. Rupture.

La liste est longue des stupéfiantes innovations, que, volontairement ou involontairement, Nicolas Sarkozy a introduit dans la politique présidentielle. Ce nouveau cours suscite donc des inquiétudes, une anxiété même. C’est cette anxiété, qui risque bien de s’amplifier dans les semaines et les mois à venir, que traduit l’appel républicain de dix-sept hommes et femmes politiques que nous reproduisons ci-dessous. On ne doit pas se tromper sur sa signification : si des personnalités politiques de premier plan qui ont l’habitude de s’affronter sur la scène publique depuis des années, prennent le risque de s’afficher au bas d’un même texte à quelques jours d’un scrutin dont le président lui a annoncé qu’il serait politique, si cet appel a recueilli la signature de plusieurs hommes et femmes politiques de la droite républicaine, c’est bien que le contexte politique créé par huit mois de sarkozysme est totalement inédit.
A lire. A méditer.
Avant d’agir ?

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Pour une vigilance républicaine

Les soussignés se réclament de sensibilités très diverses, et ils ont sur un certain nombre de sujets importants des positions très différentes, mais ils ont malgré tout en commun un certain nombre de convictions et de valeurs qu’ils entendent réaffirmer.

– Leur attachement au principe républicain et, en conséquence, leur refus de toute dérive vers une forme de pouvoir purement personnel confinant à la monarchie élective.

– Leur attachement aux fondamentaux d’une laïcité ferme et tolérante, gage de la paix civile.

– Leur attachement à l’indépendance de la presse et au pluralisme de l’information.

– Leur attachement aux grandes options qui ont guidé, depuis cinquante ans, au-delà des clivages partisans, une politique étrangère digne, attachée à la défense du droit des peuples et soucieuse de préserver l’indépendance nationale et de construire une Europe propre à relever les défis du XXI° siècle.

Au-delà de leurs divergences, les soussignés tiennent à rappeler leur engagement à défendre, séparément ou ensemble, ces impératifs, comme toujours cela fut fait au cours de l’Histoire de la République.

Pierre Lefranc, ancien chef de cabinet du Général de Gaulle
Dominique de Villepin, ancien Premier ministre
Ségolène Royal, ancien ministre, Présidente de la région Poitou-Charentes
François Bayrou, ancien ministre, député des Pyrénées-Atmantiques
Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre
Corinne Lepage, ancien ministre
Nicolas Dupont-AIgnan, député de l’Essonne
Bertrand Delanoë, maire de Paris
Maurice Leroy, député de Loir-et-Cher
Nöel Mamère, député de la Gironde
Jean-Christophe Lagarde, député de la Seine-Saint-Denis
Marielle de Sarnez, conseillère de Paris
André Gérin, député du Rhône
Arnaud Montebourg, député de la Saône-et-Loire
Jacqueline Gourault, sénatrice du Loir-et-Cher
Jean-Pierre Brard, député de la Seine-Saint-Denis
Jean-Paul Bled, président des Cercles universitaires d’études et de recherches gauliennes

Les sénateurs ont adopté un amendement socialiste visant à inscrire dans la Constitution le principe de “la liberté, du pluralisme et de l’indépendance des médias”. Pour Rachida Dati, cet “amendement n’est pas utile. La liberté, le pluralisme des médias relèvent de la loi mais il n’est pas besoin de le préciser dans la Constitution”.

Le Sénat a adopté, samedi 21 juin, contre l’avis du gouvernement, un amendement socialiste visant à inscrire dans la Constitution le principe de “la liberté, du pluralisme et de l’indépendance des médias”.
“L’importance prise par les médias dans notre démocratie et dans la vie politique justifie de préciser” dans la Constitution” “que la loi garantit le pluralisme, la liberté et l’indépendance des médias”, a expliqué David Assouline en défendant l’amendement.

“Pas besoin de la préciser”

Mais pour la garde des Sceaux Rachida Dati “l’amendement n’est pas utile. La liberté, le pluralisme des médias relèvent de la loi mais il n’est pas besoin de le préciser dans la Constitution”.

Car, a-t-elle ajouté, en donnant un avis défavorable, “il faudrait alors mentionner toutes les autres libertés”.

Le président de la commission des loi, Jean-Jacques Hyest, n’a pas partagé l’avis de la ministre et donné un avis positif.

M. Assouline s’est réjoui de cette première concession faite au PS par la majorité sénatoriale, dont beaucoup ont cependant voté contre. Il avait appelé ses collègues de la majorité a refuser la “fermeture du gouvernement” et à poursuive l’examen du projet de réforme des institutions “dans un esprit constructif”.

Un amendement identique avait été rejeté par l’Assemblée nationale.

Se déroulait dimanche 15 juin dernier le premier tour de la cantonale partielle de Fréjus, dans laquelle sans surprise, le notable candidat de la Majorité départementale « sans étiquette », Maurice Accary, est arrivé en tête avec 52,09% des voix, devant la socialiste Elsa Di Meo-Belkhodja.

Le Front National était représenté dans ce scrutin par David Rachline, qui avait été élu en mars dernier, au conseil municipal avec 12,50% des suffrages, ce qui faisait de lui le plus jeune conseiller municipal de ce mouvement.

Ce 15 juin, le jeune candidat frontiste a amélioré légèrement en pourcentage son score des municipales avec près de 13% des voix (12,87%), se hissant en troisième position. Une très forte abstention qui a doublé par rapport au scrutin de référence de 2004 (79,67% contre 38,87% il y a quatre ans) ne lui a pas permis de se qualifier pour le second tour, auquel se voit contraint M. Accary, faute d’avoir atteint le quota de 25% des inscrits.

Au deuxième tour, Maurice Accary remporte assez largement ce scrutin avec 67,35% des suffrages. La gauche socialo-communiste et sa candidate Elsa Di Meo-Belkhodja rassemble 33% des suffrages.

L’événement marquant des cette élection partielle du mois de juin aura été, outre la remontée électorale du Front National dans la région malgré l’abstention, la massive abstention des électeurs qui, pour près de 80%, ont boudé les urnes.

Inquiétante démobilisation des électeurs qui ne présage rien de bon pour le débat démocratique dans l’avenir. Peut-être est-t-il temps que les responsables politiques s’interrogent sérieusement sur les raisons qui font que les Français se désintéressent totalement de leur avenir. Pour cela encore faudrait-il que ces élites le regrettent, la question est posée, le débat lancé…

« Pouvoir d’achat : vous êtes impatient… Nous aussi », tel est le message d’une campagne publicitaire lancée le 23 juin par le gouvernement. François Fillon a en effet déclaré vouloir « tirer parti des réformes réalisées, nos concitoyens doivent pouvoir s’informer précisément de leurs droits, c’est tout le sens de cette campagne qui durera trois semaines ».

La publicité rappelle quelques réformes censées avoir amélioré le pouvoir d’achat des français depuis l’arrivé des sarkozistes au pouvoir. Sont ciblées : la défiscalisation des heures supplémentaires, l’exonération d’impôt pour les jobs étudiants, la caution pour le loyer réduite à un mois et le crédit d’impôt au titre des intérêts d’emprunt.

« Vous êtes impatients de gagner plus d’argent grâce à vos heures sup’ » assène le spot publicitaire pour nous rappeler ces séduisants bobards de campagne !

Oui monsieur Fillon, nous connaissons très bien vos réformes puisque nous les déplorons, nous sommes scandalisés par le montant de la TIPP, par les franchises médicales, l’augmentation du prix du gaz et par toutes les autres réductions du pouvoir d’achat que votre gouvernement a opéré jusqu’à présent.

Oui monsieur Fillon ! Désormais la caution du loyer n’est que d’un mois ! Mais dans le même temps les loyers ont augmenté de 5% et les spéculateurs de l’immobilier se vautrent dans la richesse en nous imposant des prix exorbitants.

Oui monsieur Fillon ! Nous recevons la hausse de 0,9% du Smic annoncée pour juillet comme une insulte compte tenu de l’inflation vertigineuse des denrées alimentaires essentielles.

Et enfin NON monsieur Fillon ! Gâcher 4 millions d’euros de nos impôts pour que l’UMP tente vainement de justifier sa politique désastreuse n’était pas franchement nécessaire..

Avec cette nouvelle provocation, le gouvernement repousse de loin les limites de l’indécence, et le ton méprisant du message véhiculé a pour unique effet d’exacerber la grogne générale du peuple français.

Paul-Marie Coûteaux, député européen, voit dans le projet d’introduire les langues régionales dans la Constitution un danger de reconstruction de l’Europe sur des bases ethnolinguistiques et non plus nationales.

Rien n’est beau comme une tradition quand ses héritiers la font vivre avec amour et piété, et ce bonheur que tout être trouve dans le respect de son passé, la fidélité à ses pairs, une chaleureuse réconciliation avec soi. En vacances dans le Quercy, j’ai assisté un soir d’été à une représentation théâtrale jouée par une compagnie d’amateurs du canton entièrement en patois un dépliant indiquait qu’il s’agissait d’un dialecte quercinois, une des variantes de l’occitan. La plupart des natifs riaient aux répliques mais beaucoup (les plus jeunes et les «étrangers») ne riaient que de les voir rire. C’était un beau spectacle financé par le conseil général, la langue faisait respirer alentour la terre, chanter les petits arbres tourmentés des causses.

L’aimable question des langues régionales révèle une vérité que la plupart de ses thuriféraires cachent avec soin : en vérité, elle en masque au moins deux autres : d’une part, celle de l’unité, d’autre part, celle de l’indépendance de la nation.

Unité parce que, la France n’étant pas une donnée de nature comme l’est une île, telle la Grande-Bretagne, où une race, par exemple le «Deutschtum», elle est tout entière culturelle et politique. Le partage d’une langue, la langue française, est le plus sûr, et d’ailleurs le plus noble, lien de solidarité entre les vivants, d’une part, entre eux et leur histoire, d’autre part ; elle est en somme le vrai socle de la nation. Elle est donc une affaire d’abord politique, et l’est d’autant plus à mesure qu’elle s’affirme comme un lien d’intégration mais aussi de socialisation et on pourrait dire de civilisation dans un monde qui menace tant l’une et l’autre.

De ce point de vue, le gouvernement français s’était certainement trompé en cherchant à inclure dans la Constitution la reconnaissance des langues régionales ; encore le faisait-il non pas en modifiant l’article linguistique qui fixe que «la langue de la République est le français», mais dans son article Ier, beaucoup plus politique en ce qu’il vise les cadres de notre République, le but de la reconnaissance des langues régionales étant de contribuer à l’établissement d’une république décentralisée : à chaque territoire une langue régionale ? C’est en somme le processus espagnol que l’on reprend ici sans voir à quoi il conduit (dans certaines universités catalanes, certaines disciplines ne sont pas assurées faute de trouver des enseignants qui sachent le catalan ; et nombre d’élèves sont victimes de discrimination selon que leur famille parle chez eux catalan, certains ne comprenant rien aux cours…).

À cela s’ajoute un autre problème : les minorités linguistiques sont si nombreuses en France, 73 selon le rapport de l’ancien délégué à la Langue française, M. Cerquiligni, que leur protection serait infinie et qu’il faudrait inclure aussi des langues comme le berbère, le wolof, et plusieurs dizaines d’autres. Il est envisagé pour elles, comme elle le fait à propos du tsigane, un «territoire mère» : c’est la communautarisation de la France que l’on organiserait ainsi. Et l’on s’étonne que le gouvernement ait songé à l’inclure dans le premier article de notre Constitution qui fixe les principes de la République. Il est vrai que c’est en son nom que le Conseil constitutionnel a refusé de valider la charte européenne des langues régionales signée par M. Jospin. Est-ce pour contourner son opposition que l’on a voulu inclure cette modification ? On comprendrait certes le juste courroux de M. Debré, et l’opposition de nos sénateurs, entraînés par un groupe UMP fort avisé.

C’est ici qu’apparaît le second enjeu : après l’unité, c’est l’indépendance nationale que beaucoup visent. La recomposition de notre continent sur une base ethnolinguistique est un moyen d’effacer lentement les États-nations, au bénéfice d’une grande Europe supranationale. La FUEV (Föderalistische Union Europäischer Volksgruppen, Union fédéraliste des communautés ethniques européennes), le 22 mai dernier, s’est félicitée du projet de réforme français. Je puis témoigner que cette association est fort active au Parlement européen, se trouvant à l’origine de nombreuses résolutions, lesquelles sont loin d’être marginales, l’une d’elles ayant été signée par M. Hans-Gert Pöttering, actuel président du Parlement. L’Europe organise ainsi lentement sa babélisation qui, pour nombre d’esprits bien intentionnés, n’a déjà plus qu’un remède : le recours général à l’anglais, ou plus justement à l’anglo-américain…

Le Sénat de la République a donc montré plus de sagesse que le gouvernement et l’Assemblée nationale réunis, en refusant à une large majorité (216 voix contre 103) la reconnaissance constitutionnelle des langues régionales et minoritaires. Comment pouvait-il suivre l’argument sur la protection de notre patrimoine culturel, puisqu’il eut fallu reconnaître alors chacune de ses composantes, comme la protection des cathédrales ou la vinification du sauternes ? L’intention était donc politique mais allait à contresens de ce qui est raisonnable et souhaitable : une protection de nos langues traditionnelles doit s’accompagner d’une politique hardie en faveur du français langue internationale, et d’une protection renforcée du français en France telle que la réclame à juste titre une Académie française qui s’affirme aujourd’hui, avec nos sénateurs, un des meilleurs boucliers de la République.

Il y a peu de temps, nous fêtions le 40e anniversaire de mai 68. Depuis cet événement, on n’a de cesse de ressasser ce qui a pu se passer. Rébellion étudiante, révolution des mœurs, renversement des us et coutumes politiques… Le Français moyen ne sait même plus comment comprendre et relativiser mai 68. Car il faut le dire, et surtout l’entendre, les soixante-huitards ont détruit bien plus qu’ils n’ont construit.

Destruction d’une lutte essentielle entre le patronat et le prolétariat

Paradoxalement, mai 68 a été la plus grande grève générale de l’histoire de France. Cependant, les étudiants ont vite repris le combat à leur sauce, et ont jeté à la face du monde leurs revendications puériles et dénuées de sens. La plus visible est le droit au travail pour les femmes. Mensonge éhonté d’une petite bourgeoisie qui ne voyait pas plus loin que le bout de son nez. Premièrement, la femme du peuple a toujours travaillée. Jusqu’alors, on lui avait simplement offert le privilège de ne pas aller se tuer à la mine ou dans une usine. Mais il y a eu le délire de la parité totale homme/femme. Et bien sûr, on ne se préoccupe pas des détails quand on fait parti de l’élite. On observe les choses en vrac, et on se soucie peu du résultat. Car si madame est contente de son boulot dans le marketing ou dans la presse, la caissière de supermarché ou celle qui fait les trois/huit à l’usine, je vous assure que le droit au travail, elle ne voit pas forcément ça d’un bon œil. On passe d’un système qui acceptait les femmes au travail, mais qui leur laissait le choix de s’occuper d’abord de leur famille et de leurs enfants, à un système qui sous-prolétarise la femme qui ne travaille pas. Et ainsi, grâce à cette revendication, le patron a trouvé de nouveaux jaunes à sa botte. Les ouvriers se plaignent de leurs situations et veulent une revalorisation salariale ? Dehors, il y a une armada de demoiselles qui n’attendent que de prendre votre place.

Destruction des mœurs sociétales françaises

En effet. Quel est le seul but des étudiants soixante-huitards ? Jouir sans entraves. On s’occupe de soi, plus des autres. On fornique sans se soucier de rien. Alors que les revendications ouvrières étaient vitales pour cette classe prolétaire (plus d’argent pour vivre décemment), des étudiants dépolitiser et incultes se mirent à scander leurs doléances. Une bande de révolutionnaires pleurnichards que feraient honte à des Robespierre ou a des Saint-Just.

Et ces étudiants gauchistes et libertaires n’ont pas compris l’essentiel. Le libéralisme, qu’il soit économique ou sociétal, amène forcément à des dérives incontrôlables et surtout, vers l’individualisme le plus dur. Plus de limites, plus de retenu, c’est ce qu’ils voulaient. Daniel Cohn-Bendit, un des leaders étudiants de mai 68, en est l’exemple le plus parfait. Grande gueule qui passait tous les soirs à la télé, il a confessé ses petites manies dans son livre le Grand bazar. En voici un court extrait : « Il m’était arrivé plusieurs fois que certains gosses ouvrent ma braguette et commencent à me chatouiller. Je réagissais de manière différente selon les circonstances, mais leur désir me posait un problème. Je leur demandais : “Pourquoi ne jouez-vous pas ensemble, pourquoi m’avez-vous choisi, moi, et pas d’autres gosses ?” Mais s’ils insistaient, je les caressais quand même ». Passons outre la polémique sur les apparentes tendances pédophiles du personnage. C’est quand même emblématique, vous ne trouvez pas ? On reprochait au système pré-68 d’être trop strict, là c’est l’opposé.

 

Coups, blessures volontaires, vols avec violence : la ville de Fréjus fait partie des villes où il y a le plus d’agressions dans notre département.

Malgré le satisfecit permanent de la municipalité d’une part, et du gouvernement Sarkozy-Fillon d’autre part, qui prétendent tous agir pour faire baisser la délinquance, chacun s’aperçoit que les résultats ne sont pas là.

Pire encore, les villes gérées par les poids lourds politiques de l’UMP dans le Var (Falco et Brun) sont les villes où il y a le plus d’agressions.

David Rachline, Conseiller Municipal de Fréjus, réclame instamment à la municipalité de Fréjus la mise en place de fonctionnaires titulaires supplémentaires et l’arrêt du satisfecit permanent sur la situation de l’insécurité. Les enquêtes des forces de l’ordre contredisant directement les rêves de l’UMP Varoise, ses responsables se couvrent de ridicule.

Nicolas Sarkozy a rendu mercredi ses arbitrages sur le rapport Copé sur le financement de la télévision publique, en se déclarant favorable à la suppression de la publicité dès le 1er janvier 2009 à partir de 20h00, puis totalement le 1er décembre 2011 sur France Télévisions.

Pour compenser la perte budgétaire induite pour le service public, le chef de l’Etat s’est également prononcé en faveur d’une taxe de 0,9% sur le chiffre d’affaires des opérateurs télécoms et pour une imposition des recettes publicitaires des chaînes de télévision privées à hauteur de 80 millions d’euros.

Par ailleurs, même si Nicolas Sarkozy n’est pas revenu explicitement sur ce point, selon les recommandations de la commission Copé, la redevance devrait être indexée à l’inflation. Fin mai, le président de la République s’était dit opposé à toute hausse.

Installée en février pour réfléchir au financement et à l’organisation de la télévision publique après l’arrêt de la publicité, la commission Copé avait recommandé de supprimer la publicité en deux étapes d’ici 2012 et de taxer les opérateurs télécoms à hauteur de 0,5% de leur chiffre d’affaires.

Ainsi revue à la hausse par le chef de l’Etat, cette taxe permettra de dégager jusqu’à 380 millions d’euros par an, contre 210 millions dans le projet de la commission.

PRÉSIDENT DE FRANCE TÉLÉVISIONS NOMMÉ PAR L’EXÉCUTIF

Nicolas Sarkozy s’est également démarqué de la commission sur le mode de nomination du président de France Télévisions.

Il a indiqué qu’il souhaitait une “nomination par l’exécutif après avis conforme du CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel) et sous réserve qu’une majorité qualifiée de parlementaires n’y fasse pas obstacle”.

Les autres mesures phares inclues dans le rapport, telles que le regroupement de l’ensemble des 49 entités du groupe en une entreprise unique, la transformation de France Télévisions en “média global”, avec une politique offensive de développement des contenus multimédias, ou le renforcement de l’identité des chaînes, devraient être reprises dans le projet de loi.

Nicolas Sarkozy, qui avait annoncé par surprise le 8 janvier sa volonté de supprimer la publicité sur France Télévisions, a également dit vouloir donner au service public “les moyens d’une plus grande liberté” en le libérant de “la tyrannie de l’audience” et en mettant fin au “spectateur vu comme un consommateur”.

Par ailleurs, il a formellement exclu toute privatisation de l’une des chaînes du groupe.

“Un gouvernement qui dote France Télévisions de 150 millions d’euros n’est pas un gouvernement qui prépare la privatisation d’une partie ou de la totalité de France Télévisions”, a-t-il déclaré lors de la remise du rapport à l’Elysée.

LOI AVANT FIN 2008

Nicolas Sarkozy a enfin souhaité que ce rapport serve de base à un projet de loi sur l’audiovisuel public qui sera présenté aux parlementaires à l’automne.

Selon Jean-François Copé, le texte devrait être “co-produit” par l’exécutif et le législatif au cours de l’été.

Le président du groupe UMP à l’assemblée a souhaité en être le rapporteur et a indiqué début juin qu’il espérait que la loi soit votée et les décrets d’applications publiés avant fin 2008.

Le texte a suscité de nombreuses oppositions et fait d’ores et déjà l’objet d’un intense travail de lobbying de la part des opérateurs télécoms et des chaînes privées, farouchement opposés à toute taxe sur leur chiffre d’affaires.

Le directeur général de la Fédération française des télécoms (FFT), Yves Le Mouël, avait déclaré à Reuters mi-juin être “extrêmement méfiant” face à cette taxe, qu’il avait alors évaluée à quelque 400 millions d’euros.

Il a ajouté que les opérateurs télécoms iraient “jusqu’au bout” sur le plan juridique pour faire valoir leur opposition à cet impôt et qu’ils en répercuteraient le coût sur la facture des abonnés.

Les chaînes de télévision privées s’opposent elles aussi à toute taxation de leur chiffre d’affaires, considérant qu’il ne leur incombe pas de financer le service public et que les reports publicitaires vers leurs antennes, tels que calculés par la commission Copé, sont largement surévalués.

En retour, ces chaînes pourraient néanmoins bénéficier dès cette année d’un assouplissement des règles en matière audiovisuelle, la ministre de la Culture, Christine Albanel, s’étant prononcée pour l’instauration “à l’automne” d’une seconde coupure publicitaire dans les oeuvres cinématographiques et pour l’augmentation du volume horaire de publicité.

Ces déclarations avaient été vivement critiquées par les parlementaires de gauche, qui ont claqué la porte de la commission Copé début juin.

“Il ne restera de cette réforme que le cadeau de la manne publicitaire fait à des entreprises privées”, estimait mercredi matin le député socialiste Michel Françaix, co-président du groupe d’études sur la presse et membre à l’origine de la commission.

Le projet est enfin vivement contesté par les personnels de France Télévision qui réclament des garanties sur le financement et le pluralisme après l’arrêt de la publicité.

Le 13 février, les salariés avaient observé une grève d’une journée, un mouvement social inédit depuis l’éclatement en 1974 de l’ORTF (Office de radiodiffusion-télévision française). Une nouvelle grève, très suivie, a eu lieu le 18 juin.

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